En vacances, les (grands-)mères dépensent 30 % de plus que leurs (petites-)filles
20 juillet 2019 | Waterloo | By Amandine ServottePour les réservations comme pour les dépenses sur place, les comportements des millennials et des baby-boomers diffèrent
Si vous partez en voyage cet été, vous emporterez d’office vos lunettes de soleil, votre maillot de bain et votre bonne humeur, et ce, que vous soyez nés dans les années 50 ou 90. Ici s’arrêtent toutefois les similitudes entre les habitudes de voyage des millennials et des baby-boomers, d’après une enquête menée par Mastercard auprès de 1.001 Belges de 55 à 70 ans. Les résultats obtenus ont été comparés à ceux d’une campagne identique menée l’an dernier auprès des millennials. Vous trouverez ci-dessous les différences les plus frappantes de comportement et d’habitudes de paiement en voyage qui distinguent ces deux groupes d’âge.
- Quand les parents se rendent dans une agence de voyages pour procéder à une réservation, les millennials le font paresseusement en ligne depuis leur canapé.
Les (grands-)parents d’aujourd’hui conservent encore leurs vieilles habitudes hors ligne pour réserver un logement. Ils ne sont que 25 % à aller sur des sites des voyages ou des applications – s’ils s’y fient et les connaissent suffisamment pour réserver une nuitée. Les baby-boomers réservent parfois leur logement via booking.com (29 %) et, très sporadiquement, Airbnb (6 %). Ces pourcentages sont loin derrière ceux des millennials : 41 % d’entre eux réservent sur booking.com, 19 % sur Trivago, 17 % sur Airbnb, 13 % sur TripAdvisor et 10 % sur Hotels.com. Constat étonnant : les générations plus âgées paient plus souvent leur logement par carte (73 %) que leurs (petits-)enfants (58 %).
- La voiture s’impose toujours auprès des baby-boomers
Alors que les jeunes utilisent volontiers les transports en commun et n’hésitent pas à les combiner à un voyage en avion (50 %), en train (16 %) ou en bus (15 %) pour atteindre leur destination, pas moins de 59 % des cinquantenaires et des sexagénaires d’aujourd’hui rejoignent toujours leur hôtel au volant de leur fidèle voiture. Comme ils possèdent souvent un véhicule et préfèrent voyager en France et en Espagne, plus de la moitié des baby-boomers (54 %) ne réservent même pas de moyen de transport pour leurs vacances.
- Les (grands-)parents consacrent un budget plus élevé à leur logement, les (petits-)enfants à la gastronomie.
En général, les générations plus âgées consacrent un budget plus important à leur logement que leurs (petits-)enfants : elles y accordent en moyenne 530 € contre seulement 397 € pour les millennials. L’inverse se vérifie pour le shopping et les activités gastronomiques : les millennials y consacrent respectivement 168 € et 353 €, tandis que les baby-boomers sont plus modestes et y consacrent respectivement 88 € et 316 €. Au total, les (grands-)mères dépensent environ 30 % de plus pour leurs vacances que leurs (petites-)filles. En revanche, les (petits-)fils dépensent 16 % de plus que leurs (grands-)pères. Fait marquant : dans le sondage, les baby-boomers ont indiqué avoir une plus nette préférence pour les paiements électroniques – 83 % d’entre eux, tant en voyage que chez eux – que les millennials (70 %).
- Les jeunes voyagent plus loin, mais moins souvent et moins longtemps que leurs (grands-)parents
Si les baby-boomers laissent un peu plus libre cours à leur esprit aventurier – 18 % d’entre eux voyagent au moins trois fois par an – que les millennials (14 %), ils partent cependant moins loin. En effet, les générations plus âgées optent plus souvent pour des vacances à la plage ou des city-trips dans des destinations européennes, principalement en France et en Espagne, ce qui est lié à leur choix d’utiliser la voiture comme moyen de transport. Seul un cinquième d’entre eux ont indiqué avoir réservé leurs dernières vacances en dehors de l’Europe, contre un tiers de la dernière génération. Toutefois, il arrive plus souvent aux baby-boomers de voyager pendant plus d’une semaine (24 %), voire deux semaines (11 %), que les millennials (respectivement 17 % et 7 %). Une similitude : deux tiers des Belges, jeunes et moins jeunes, s’en tiennent à un maximum de deux voyages par an.