Payer avec sa bague ou sa montre, bientôt monnaie courante pour les Belges?
24 juin 2020 | By Amandine ServotteLes appareils connectés se multiplient dans un contexte d’adoption croissante du paiement sans contact
Mercredi 24 juin 2020 - Le paiement sans contact via smartphones ou objets connectés a pris de l’ampleur au cours des derniers mois, en Belgique et ailleurs. Largement plébiscités dans le cadre des mesures d’hygiène, les opérations sans contact ont triplé, dans notre pays, suite à la pandémie. Mastercard, entreprise de technologie et leader dans le secteur mondial des paiements, revient aujourd’hui sur l’augmentation de ce type de transactions, qui va de pair avec l’offre croissante de ‘wearables’ sur le marché belge.
Le triple de paiements sans contact à la caisse en Belgique
En Belgique, les paiements sans contact sur le réseau débit Maestro ont plus que triplé, si l’on compare celles enregistrées au cours du mois de janvier (7,6%) avec celles du mois de mai (27,3%). Ces chiffres font écho à la tendance européenne mettant en avant le changement, considérable, dans les habitudes de paiement des consommateurs : 78% des transactions Mastercard à travers l’Europe sont désormais sans contact[1].
Lors d’une étude réalisée en période de confinement, les consommateurs européens ont mis en avant la propreté (81%) et la facilité d’utilisation (85%), les deux raisons principales qui les ont poussés à adopter ce mode de paiement de façon permanente. Les supermarchés de proximité arrivent en tête pour l’utilisation du sans contact (87%), avant le reste des commerces de détail (48%) et les pharmacies (54%).
Les objets connectés à la conquête de l’Europe
Selon les données de transactions de Mastercard, la carte plastique demeure le moyen de paiement sans contact le plus courant (86%) au niveau européen. Cependant, près d’un consommateur européen sur trois (28%) effectue déjà ses achats à l’aide de son smartphone et 4% fait déjà appel à un autre appareil connecté telle qu’une montre intelligente.
Le paiement par objet connecté représente la plus grande opportunité en termes de paiement IoT. Selon le cabinet d’analystes IDC[2], le nombre de ‘wearables’ atteindra 279 millions en 2021. Les appareils connectés à porter à l’oreille, encore marginaux aujourd’hui, représenteront 30% de la totalité des wearables d’ici 2023.
En tant que facilitateur de nouvelles technologies de paiement, Mastercard collabore avec les émetteurs de carte et les nombreux fabricants de wearables pour équiper leurs objets connectés de sa plateforme sécurisée MDES (Mastercard Digital Enablement Platform). Grâce à MDES, les technologies de paiement les plus avancées – EMV, tokenisation et cryptographie – garantissent des paiements simples, rapides et surtout sécurisés. En Europe, Mastercard a mis plus de 30 appareils connectés différents à disposition des consommateurs auprès de plus de 100 émetteurs de carte à travers 39 pays.[3]
En Belgique, la tendance des objets connectés se confirme
Chez nous, fin 2019, Deloitte annonçait déjà qu’un Belge sur cinq possédait un objet personnel connecté[4]. Cet attrait croissant pour ce type d’appareils s’explique par plusieurs facteurs : une prise de conscience accrue des problématiques liées à la santé, un style de vie en perpétuel mouvement, l’obsession des technologies et de la convivialité qu’elles peuvent nous conférer, … Ces appareils multifonctionnels sont à la fois simples d’utilisation, sécurisés et véritables alliés du quotidien pour nous mener vers un mode de vie plus sain.
Aujourd’hui, le nombre de wearables « actifs », qui nécessitent un code PIN pour autoriser le paiement NFC (Near Field Communication), explose. Google et Apple furent les premiers sur le marché avec le paiement mobile et leurs montres connectées, rapidement suivis par Garmin et Fitbit et leurs montres intelligentes pour les sportifs qui souhaitent rester branchés. Aujourd’hui, à la suite d’un projet pilote couronné de succès avec Maestro auprès de 1 000 clients, KBC lance les tous premiers wearables « passifs » : bagues, bracelets, montres et porte-clés. Le paiement sans contact avec un wearable ne nécessite pas de code PIN en-dessous de 50€. L’utilisateur peut également effectuer des paiements d’un montant supérieur à 50€ en introduisant son code PIN, comme il le ferait avec sa carte de débit.
‘Les différents lancements d’objets connectés permettant le paiement sans contact sont le reflet d’un changement de comportement. Bien que le nombre d’utilisateurs de wearables reste encore limité en Belgique, il est clair que ceux-ci vont connaître une adoption fulgurante dans les prochaines années, découlant, par la même occasion, sur une augmentation du sans contact. Notre objectif en tant que partenaire technologique est d’assurer que ces nouveaux moyens de paiement demeurent simples d’utilisation mais surtout sûrs pour leurs détenteurs, qu’ils paient en magasin ou dans le bus, comme ce sera bientôt le cas sur le réseau De Lijn et STIB/MIVB,’ nous explique Henri Dewaerheijd, Country Manager Mastercard Belgium.
[1]Mastercard press release May 28th, 2020 - Source: consumer research conducted as part of Global research via online interviews across 8 markets in Europe : https://newsroom.mastercard.com/eu/press-releases/contactless-continent/.
[2] IDC Quarterly Wearable Device Tracker, 2019.
[3] Données Mastercard, Mai 2019.
[4] https://www2.deloitte.com/content/dam/Deloitte/be/Documents/technology-media-telecommunications/GMCS-2019_press-release_FR.pdf