La néo-banque belge Moneytrans s’associe à Mastercard pour ouvrir les portes du système financier à près d’un million de personnes

5 mars 2020 | Waterloo | Par Amandine Servotte

Le nouveau compte Smile, proposé avec une carte de débit Mastercard, permet aux travailleurs sous-bancarisés de déposer leurs revenus en toute sécurité et de payer ou de transférer des fonds au niveau national et international dans 210 pays et territoires.

Lancement initial en Belgique en mars, d’autres pays tels que les Pays-Bas, la France, l’Italie et l’Espagne suivront d’ici la fin de l’année.


Dans leur engagement commun en faveur de l’inclusion financière, Mastercard et Moneytrans ont annoncé aujourd’hui le lancement du compte Smile. L’Union européenne compte plus de 38,2 millions de citoyens qui vivent et travaillent dans un autre pays que celui de leur naissance. Selon Eurostat, ces travailleurs nés à l’étranger et originaires de pays hors UE envoient chaque année plus de 53 milliards d’euros dans leur pays d’origine pour assurer une vie meilleure à leurs proches. Beaucoup de ces travailleurs sont néanmoins exclus du système financier, ce qui les conduit à travailler dans un environnement dominé par les paiements en espèces. Spécialement conçu pour les travailleurs étrangers sous-bancarisés, le compte Smile offre toutes les caractéristiques et fonctionnalités d’un compte courant (dépôts, retraits, transactions en ligne et hors ligne) ainsi qu’un service de transfert de fonds de premier plan.

Les travailleurs étrangers choisissent l’Europe...

Bien que les Européens ne représentent que 10 % de la population mondiale, le continent accueille 20 % des travailleurs migrants dans le monde, selon Eurostat. Les travailleurs migrants européens (qu’ils soient ressortissants de l’UE ou non) jouent un rôle important sur les marchés du travail où ils se sont installés, mais sont également essentiels pour les pays où ils sont nés et où ils ont de la famille. Une grande majorité d’entre eux soutiennent en effet leurs proches en leur envoyant en moyenne 120 milliards d’euros par an[1].

Selon Moneytrans, l’entreprise spécialisée dans le transfert de fonds basée en Belgique et qui compte plus de 2 millions de clients actifs en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Italie, en Espagne, au Portugal, au Royaume-Uni et en Roumanie, la plupart des fonds des travailleurs migrants basés en Europe qui utilisent ses services sont envoyés vers l’Afrique. L’Amérique latine est la deuxième région à recevoir des transferts de fonds, suivie par l’Asie et l’Europe de l’Est. Le montant médian, envoyé en moyenne 5 fois par an par client, est de 235 €, ce qui confirme que ces transferts correspondent à un soutien à la famille d’origine.

En Belgique, dont la capitale est la deuxième ville la plus cosmopolite du monde selon le rapport sur les migrations mondiales, il n’est pas surprenant que l’on estime à 1,36 million le nombre de travailleurs migrants cherchant un moyen accessible de gérer leurs fonds et d’envoyer de l’argent dans leur pays d’origine. Ils envoient en moyenne 4,685 milliards d’euros par an en dehors de la Belgique, les principales destinations des transferts de fonds hors de l’UE étant la République démocratique du Congo, le Maroc et la Turquie.

... mais semblent exclus du système bancaire traditionnel

Quel que soit le pays où ils s’installent, la plupart des migrants sont toutefois confrontés à une série d’obstacles financiers, l’un d’entre eux étant l’accès à des relations bancaires simples comme un compte courant. Selon la Banque mondiale, l’exclusion financière, bien qu’elle soit rarement associée à notre région, touche environ 165 millions de personnes vivant en Europe.

« Au cours de nos 15 années d’expérience dans le domaine des transferts de fonds, l’objectif de Moneytrans a été de remettre l’humain au centre de la relation financière. Nous créons des solutions spécifiquement axées sur les besoins des travailleurs d’origine étrangère dans le but de lutter contre l’exclusion financière. En discutant avec nos clients, plusieurs milliers d’entre eux nous ont fait part des problèmes qu’ils éprouvent pour accéder à des services financiers simples dans les établissements financiers traditionnels. Sans compte bancaire, des tâches aussi banales que payer un loyer deviennent complexes, prennent du temps et sont potentiellement dangereuses. Moneytrans se devait donc d’apporter une solution. Nos clients font confiance à nos agents pour envoyer de l’argent à leurs familles dans le monde entier. Qui mieux que nous peut leur fournir un produit financier qui répond à leurs besoins ? », explique Jeremy De Smet, CEO de Moneytrans.


Le compte Smile : un produit financier sur mesure

Mastercard s’est engagé à ouvrir les portes du système financier à 500 millions de personnes d’ici à la fin de 2020, ce qui en fait le partenaire idéal du projet unique de Moneytrans. En se fixant pour objectif d’inclure près d’un million de travailleurs étrangers d’ici 2025, le compte Smile donne accès à la fois à un compte IBAN et à une carte de débit Mastercard acceptée dans le monde entier, deux aspects essentiels pour l’inclusion financière.

Comme la plupart des travailleurs migrants n’ont souvent pas accès aux services financiers officiels, bien qu’ils travaillent et gagnent leur vie en toute légalité, la carte de débit Mastercard est le produit idéal pour les intégrer dans le système financier. Aussi largement acceptée que n’importe quelle carte de paiement Mastercard, cette carte de débit permettra aux clients de Moneytrans de payer dans plus de 210 territoires et pays, mais aussi de retirer de l’argent aux distributeurs automatiques dans le monde entier et de faire des achats chez n’importe quel commerçant en ligne, comme n’importe qui d’autre.

« Nous sommes extrêmement fiers de proposer un produit de premier plan tel qu’une carte de débit Mastercard aux clients de Moneytrans, car nous pensons que l’innovation doit profiter à tous. Grâce à elle, les travailleurs étrangers ont accès à un large éventail de services et ne sont plus contraints d’évoluer dans un environnement dominé par le cash. Ce produit incarne exactement ce que nous entendons par “doing well by doing good” », explique Guillaume Degrijse, Vice President, Business Development for Western Europe chez Mastercard.


En liant la carte à un compte sous format IBAN, les travailleurs migrants bénéficieront également d’une réduction considérable du coût des transferts de fonds grâce à un écosystème sans argent liquide. Là où les autres services de transfert de fonds coûtent 7 %, voire plus de 10 % dans les pays africains, Moneytrans peut désormais réduire le coût moyen à moins de 4 %, tout en associant plus de 250 000 points de retrait d’espèces dans le monde, des portefeuilles mobiles, des cartes prépayées ou même des comptes bancaires. Pour Moneytrans, cette innovation est un véritable changement de cap dans sa mission qui consiste à aider les travailleurs étrangers à faire face à leurs besoins financiers spécifiques, à faciliter leur inclusion financière et à remettre en question un secteur en mal de renouvellement, grâce aux nouvelles technologies.

Lancé en Belgique en mars 2020, le compte Smile sera ensuite déployé en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas et en France d’ici la fin de l’année 2020 et dans d’autres pays européens au cours de l’année à venir.

 
À propos de Moneytrans

Moneytrans est une entreprise leader dans le domaine des paiements transfrontaliers et compte une présence importante en Europe et en Afrique. Grâce à un réseau mondial de 250 000 sites répartis dans plus de 140 pays, Moneytrans vise à réduire la distance entre les familles et les personnes vivant à l’étranger. Au fil du temps, Moneytrans a élargi sa gamme de services pour offrir une solution complète aux travailleurs étrangers en plus du transfert d’argent : solutions de change, paiement de factures, cartes prépayées, recharges mobiles et comptes de paiement personnalisés au format IBAN associés à une carte de débit.

[1] https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=Migrant_integration_statistics

Photo of Amandine Servotte
Amandine Servotte, Senior Communications Specialist BeLux