Billet de blog : Finance inclusive dans « l’autre Afrique »

17 mars 2015

MasterCard a récemment organisé un atelier régional à Dakar, Sénégal, afin de promouvoir l’innovation dans le secteur des services prépayés et de bâtir une plateforme pour plus de 150 participants afin d’encourager l’échange d’idées et d’expériences. Point culminant de l’atelier : un concours invitant les participants à développer le meilleur service prépayé pour leurs marchés respectifs. MasterCard aidera ensuite les cinq meilleurs à lancer leur programme sur le marché.

Il est particulièrement important de souligner que l’atelier a été mené en partenariat avec le GIM‑EUMOA, le Groupement Interbancaire Monétique de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine. Le GIM‑UEMOA est une entité appartenant en majorité à la Banque centrale dans la région de l’UMOA (Union Monétaire Ouest Africaine). La Banque centrale a accueilli l’atelier comme une opportunité clé pour poursuivre le dialogue sur la finance inclusive dans la région. MasterCard tire parti de son expertise et de sa technologie afin d’appuyer les banques centrales dans la région à obtenir le niveau de services bancaires nécessaire afin de développer les économies et d’inclure les personnes non bancarisées et desservies dans le système financier.

Pourquoi avons-nous choisi le Sénégal comme pays hôte ?

En organisant l’évènement à Dakar, adresse du siège social de la Banque centrale des pays d’Afrique de l’Ouest, nous avons souhaité mettre en valeur une partie du monde souvent laissée pour compte, en particulier lorsqu’il est question de finance inclusive dans la région du Moyen‑Orient et de l’Afrique. Les discussions concernant l’Afrique ont souvent tendance à se limiter à des marchés spécifiques (bien qu’assurément prometteurs), entraînant ainsi le risque de faire abstraction du potentiel énorme de la région UMOA. La région englobe huit pays (Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, Mali, Niger, Guinée, Bissau et Burkina Faso) qui travaillent vers une meilleure intégration régionale. En s’attardant sur chacun de ces pays individuellement, leur place dans l’image globale du continent peut être difficile à concevoir. Cependant, si nous considérons ces pays comme une seule région unifiée, avec une population de plus de 90 millions d’habitants, le potentiel encore inexploité qu’elle renferme est facile à imaginer.

C’est justement là où les grandes sociétés – comme MasterCard – entrent en jeu. Afin de débloquer le potentiel de croissance de ces marchés, il est nécessaire de mieux comprendre les besoins de la région et de développer des solutions pour y répondre. Loin de représenter des solutions à taille unique, les programmes et les initiatives d’inclusion financière doivent être taillés sur mesure afin de répondre aux besoins spécifiques des citoyens des différents pays et régions. Dans le cas de la région de l’UMOA, marquée par un manque relatif d’infrastructures, l’innovation devra être propulsée par les besoins de marché respectifs afin d’atteindre les communautés au sens large et de soutenir celles qui sont desservies au niveau financier. La clé du succès de la finance inclusive est ici de fournir des services pertinents, très pratiques et bon marché afin de donner les moyens aux citoyens de participer à l’économie et, à terme, d’avoir un impact concret et durable sur leur vie. Avec cette idée en tête, les produits prépayés semblent être le billet gagnant pour l’inclusion financière, réduisant l’écart entre le secteur des services financiers formels et les communautés desservies et non bancarisées à travers le monde.

Avec plus de 2,5 milliards de personnes dans le monde n’ayant pas encore accès à des services financiers de base, notre mission pour une finance plus inclusive vient seulement de commencer. Notre évènement à Dakar est le moyen de rappeler qu’il faut adopter une approche plus pragmatique dans les marchés africains – et du monde entier – afin d’aborder ces problèmes ensemble en tant qu’industrie et de garantir un avenir plus inclusif pour tous.