L’Europe est la région du monde où les femmes entrepreneures sont les plus susceptibles de prospérer

23 novembre 2020 | Paris

4e ÉDITION DU “MASTERCARD INDEX OF WOMEN ENTREPRENEURS 2020”

La France occupe la 18e position de ce classement mondial et la 8e au niveau européen. 

Partout dans le monde, les femmes entrepreneures ont été davantage impactées par le Covid 19 que les hommes.

Pour sa quatrième édition, le Mastercard Index for Women Entrepreneurs – ou MIWE – souligne les larges contributions socio-économiques des femmes entrepreneures dans le monde, et offre un aperçu des facteurs stimulant et inhibant leur progression. Avec une méthodologie basée sur des données accessibles au public, provenant de grandes organisations internationales telles que l’OCDE et l’Organisation internationale du travail (OIT), le MIWE 2020 inclut un classement mondial de l’avancement des femmes dans le monde des affaires dans 58 pays ; ces pays représentent presque 80 % de la population active féminine, dans des conditions pré-pandémiques.

L’Europe en tête du classement Mastercard Index of Women Entrepreneurs (MIWE) 

Sur les 18 pays européens du MIWE 2020, 6 figurent dans le top 10 mondial, soit deux fois plus qu’en 2019. Pour la première fois depuis la création du MIWE il y a 4 ans, Israël est en tête du classement mondial, suivi de la Suisse en 3ème position, de la Pologne en 5ème, du Royaume-Uni en 6ème, de la Suède en 8ème et de l’Espagne en 10ème position. La France, même si elle gagne 1 place, n’arrive qu’en 18e position dans le classement mondial.  Elle est en 8e position dans le classement des pays européens.

Parmi les 58 pays examinés dans le cadre du MIWE, les deux pays qui ont le plus progressé en 2020 sont la Pologne et la Suède, passant respectivement de la 16e à la 5e place et de la 25e à la 8e place en un an. Cette progression s’explique par un large éventail de variables, notamment un meilleur soutien aux PME, une perception élevée des bonnes opportunités commerciales et une perception culturelle progressive des entrepreneures, pour n’en citer que quelques-unes. 

6 pays européens glissent, eux, dans le classement : l’Irlande et la Belgique perdant le plus de terrain, passant respectivement de la 5e à la 13e place et de la 21e à la 30e. Un recul significatif de l’initiative de soutien aux PME en Belgique et le fait que très peu de pays, à l’image de l’Irlande, se considèrent comme innovants par rapport aux autres, sont quelques-uns des facteurs cités. 

Autre indice révélateur du MIWE 2020, le pourcentage de femmes entrepreneures par pays : des taux élevés de 28 % ou plus, sont observés dans 4 pays européens : le Portugal (31,2 %), l’Espagne (30,9 %), la Pologne (29,9 %) et le Royaume-Uni (28,4 %). La France est en 11e position des pays européens quant au pourcentage des femmes entrepreneures. La première place au niveau mondial est occupée par l’Ouganda (les 2e et 3e places sont également occupées par deux pays africains, le Botswana et le Ghana). A noter aussi qu’en Pologne, en Russie et en Suède, environ 40 % des femmes occupent des postes de direction. 

Parmi les principaux volets du MIWE 2020

La promotion des femmes.  La Russie s’est assuré la troisième place en réalisant d’énormes progrès, l’écart entre les sexes dans l’activité entrepreneuriale passant de 47 % à 16 %. Cette évolution est due à une croissance de l’esprit d’entreprise tant par nécessité que par opportunité. La France occupe la 5e place au niveau européen grâce à la forte progression des femmes dans des rôles professionnels et économiques.

Connaissances et accès aux produits et services financiers. Concernant ces critères, l’Europe prend la tête du classement en favorisant pour les femmes l’accès aux produits et services financiers, le soutien aux PME et les possibilités d’inscription dans l’enseignement supérieur. Pour la première fois dans le MIWE, les femmes en Israël occupent la première place, grâce à une augmentation de 27 % de son indice. Cette progression a été soutenue par une augmentation de 139 % de l’indicateur « Soutien aux PME », où une amélioration substantielle a été constatée dans les infrastructures physiques, ainsi que dans l’efficacité et la disponibilité du soutien gouvernemental aux PME. La France se classe, elle, en 9e position des pays européens avec un indice en augmentation de 4,3 points. 

Conditions de soutien à l’entrepreneuriat. La Suisse, Israël, la Suède et le Danemark sont parmi les 10 premières places mondiales, propulsées par des conditions favorables pour les femmes telles que la grande facilité à faire des affaires, la qualité de la gouvernance et une perception culturelle positive pour le succès entrepreneurial. A la 27e place mondiale et à la 13e en Europe, la France fait figure de mauvais élève.

L’énorme potentiel des femmes pour stimuler le rebond économique post-Covid est freiné par l’écart toujours important entre les sexes 

Le rapport montre clairement comment la pandémie a affecté les femmes (87% des femmes chefs d’entreprise) plus que les hommes en mettant en lumière les inégalités existantes entre les sexes dans les affaires. 

Une étude récente menée par le Centre du commerce international (ITC) a révélé que 64 % des entreprises détenues par des femmes ont été fortement touchées contre 52 % des entreprises détenues par des hommes. Plus de 90 % des femmes entrepreneures ont déclaré une diminution des ventes pendant la pandémie. Une autre enquête – menée par l’International Finance Corporation (IFC) et des partenaires – sur les entreprises d’’Afrique, l’Asie et le Moyen-Orient comptant plus de 600 micro-, petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes (MPME) ont révélé ce qui suit : 

– 1/3 des femmes chefs d’entreprise estiment que l’attention croissante qu’elles ont dû consacrer à leur sphère privée pendant la crise sanitaire a compromis leur capacité à se concentrer sur leurs activités professionnelles et générer des revenus.

– Nombre de leurs entreprises ont du mal à s’adapter au numérique et à accéder aux marchés numériques pour assurer la continuité de leurs activités

– Plus d’un tiers des répondantes ont exprimé des inquiétudes sur la manière de soutenir la santé et le bien-être de leurs employés en raison de l’impact de la pandémie

En France, ce sont 65% des femmes entrepreneures qui déclarent que leur activité a été impactée par la crise contre 61% pour les hommes.

La « prochaine normalité » est l’occasion de corriger les préjugés sexistes inhérents et de favoriser l’inclusion financière 

Alors que le Covid-19 a exacerbé les impacts de l’inclusion financière principalement dans les pays en développement, il est évident que ces questions restent d’actualité en Europe également. Au Royaume-Uni, le gouvernement a été contraint, au plus fort de la pandémie, d’ouvrir des comptes bancaires pour environ 1,2 million de personnes, ce qui montre qu’il y a encore des progrès à faire.

Toutefois, des progrès sont réalisés et l’Europe a démontré que les politiques axées sur l’égalité des sexes et les investissements de base sont essentiels pour corriger les préjugés sexistes qui imprègnent souvent le monde des affaires.

Les politiques axées sur l’égalité des sexes se sont révélées efficaces dans les conditions qui prévalaient avant la mise en place de la réforme.

Sue Kelsey, Executive vice-president, Produits de consommation mondiaux et Inclusion financière, déclare « Une crise révélera toujours les vulnérabilités du système, c’est bien ce qu’a largement fait le Covid-19. Nous avons vu l’ampleur stupéfiante de la disparité à laquelle sont confrontées les femmes dans le monde des affaires. Mais contrairement à tout autre ralentissement économique, le Covid-19 a également ouvert la voie à des progrès considérables et nous avons vu ce que nous pouvons accomplir lorsque la priorité est donnée. Cependant, sommes-nous assez courageux pour saisir l’occasion, pour écouter les données présentées dans MIWE 2020 et pour agir en conséquence ? Ou allons-nous nous accrocher à un système défaillant et laisser la pandémie réduire à néant les progrès réalisés jusqu’à présent ? Ce sont là des questions cruciales que les décideurs doivent avoir à l’esprit lorsqu’ils planifient leur chemin vers la reprise économique ».

Par l’intermédiaire du MIWE, Mastercard s’engage à fournir une base d’informations qui permet aux gouvernements, aux entreprises et aux particuliers de prendre des mesures décisives pour mettre en œuvre un soutien ciblé et spécifique au genre, qui se traduira par une plus grande parité dans le monde du travail. Ce rapport annuel est l’un des éléments de la mission Mastercard plus large qui consiste à faire avancer la cause des personnes déconnectées et défavorisées. En 2020, Mastercard a élargi son engagement mondial en faveur de l’inclusion financière, s’engageant à faire entrer un milliard de personnes et 50 millions de micro et petites entreprises dans l’économie numérique d’ici 2025. Dans ce cadre, l’accent sera mis directement sur la mise à disposition à 25 millions de femmes entrepreneures de solutions susceptibles de les aider à développer leur entreprise, grâce à une série d’initiatives croisant financement, mentorat et développement de technologies inclusives. 

Téléchargez le rapport Mastercard Index of Women Entrepreneurs 2020 et les actifs de soutien [ici]. 

Pour en savoir plus sur nos efforts pour engager, habiliter et autonomiser les femmes, cliquez ici.

Contacts media

Donatienne Douriez, Mastercard
Agence Oxygen
06 26 61 68 67 ou 06 29 99 66 48 | mastercard@oxygen-rp.com

Méthodologie du rapport MIWE

L’Indice Mastercard des femmes entrepreneures offre une analyse internationale sur les progrès des femmes entrepreneures dans 58 économies du monde. Représentant presque 80 % de la population active féminine mondiale, le MIWE offre une analyse en profondeur des facteurs socioéconomiques qui favorisent leur réussite ou y font obstacle.

Grâce à sa méthodologie unique impliquant une analyse détaillée de 12 indicateurs et de 25 sous-indicateurs traitant de domaines précis – Résultats de l’avancement des femmes, Actifs du savoir et accès financier, et Facteurs favorisant l’entreprenariat –, le rapport classe 58 marchés en fonction de leurs performances au cours de l’année écoulée. En effectuant la synthèse de ces scores, l’indice peut fournir une notation d’ensemble mesurant le succès de chaque économie dans l’avancement de l’esprit d’entreprise des femmes par rapport à leurs pairs dans des conditions pré-Covid-19.  

Le rapport de cette année analyse également les premières ramifications des mesures d’urgence mises en place par les gouvernements et les milieux d’affaires pour aider les femmes entrepreneures face à la pandémie de la Covid-19, dans 40 économies mondiales. 

Les conclusions de l’Indice Mastercard des femmes entrepreneures offrent une vue claire et intelligible aux gouvernements, législateurs, parties prenantes, entreprises et individus qui souhaitent comprendre le rôle essentiel des femmes dans le monde des affaires et appliquer les leçons de différentes économies à travers le monde.  

À propos de Mastercard : www.mastercard.com

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