Mastercard Economics Institute : 

Les vols intérieurs sont proches de leur niveau pré-pandémie dans un pays sur cinq, alors que le trafic international est toujours au ralenti

• En hausse de 13%* au niveau mondial et de 11% pour la France par rapport au pic de 2019, les dépenses de carburant reflètent le rebond des déplacements terrestres
• 20% des pays, dont la France, ont retrouvé au moins 90% des niveaux pré-pandémiques pour l'activité des vols intérieurs.
• Les voyages d'affaires sont en retard d'environ quatre mois seulement sur les voyages de loisirs à l’échelle mondiale, dans les endroits où les déplacements ont repris.

Mercredi 21 juillet 2021 - En 2020, la plupart des avions ont été cloués au sol, et les voyageurs sont restés chez eux. La reprise des voyages est donc devenue l’une des activités les plus attendues (et les plus incertaines) de 2021. Aujourd’hui, Mastercard publie « Recovery Insights : Ready for Takeoff**? », une étude des principales tendances en matière de déplacements aériens et terrestres à travers le monde. Si la relance de l’économie mondiale du voyage reste inégale, 20 % des pays étudiés ont retrouvé au moins 90% du niveau pré-pandémie des réservations de vols intérieurs.  

Réalisée par le Mastercard Economics Institute, l’étude s’appuie sur des chiffres de vente agrégés et anonymisés dans le réseau Mastercard mondial pour mieux appréhender la prochaine phase de voyages, ses moteurs et ses défis. Les équilibres entre voyages de loisir et voyages d’affaires, déplacements locaux et longue distance, ainsi qu’entre épargne et dépense sont autant d’enjeux. Le rapport examine également les catégories d’achats en hausse, et ce que cela signifie pour la reprise économique.  

« Bien qu’on ait assisté à une reprise impressionnante des vols intérieurs dans un certain nombre de pays, la reprise ne va pas se faire du jour au lendemain. Avec la pandémie, les dépenses de voyage ont chuté, atteignant des niveaux jamais vus depuis plus de 15 ans », déclare Bricklin Dwyer, économiste en chef de Mastercard et directeur du Mastercard Economics Institute. « Certes, il subsiste nombre d’incertitudes, mais l’épargne accumulée, le désir de s’aventurer plus loin de chez soi et le feu vert des gouvernements pourraient booster substantiellement la reprise de l’économie du voyage. »

Voici quelques-unes des principales tendances à retenir : 

• Les dépenses mondiales de carburant sont en hausse de 13 %* par rapport au pic précédent de 2019. Les road trips – la grande tendance de 2020 – ont toujours le vent en poupe. Selon le rapport, il existe une forte demande en matière de voyages à l’échelle locale et vers des destinations moins connues, comme le Devon et les Cornouailles au Royaume-Uni. En France, on estime la hausse de la consommation du carburant à 11% par rapport à janvier 2019. 

• Avec la reprise des sorties, l’épargne accumulée alimente les ventes dans diverses catégories. Grâce aux mesures de relance budgétaire et à l'épargne forcée résultant principalement des restrictions de mobilité, nous estimons que les consommateurs du monde entier ont économisé 5000 milliards de dollars "supplémentaires" depuis le début de la pandémie. Le chiffre d’affaires des instituts de beauté et des magasins de bagages a progressé. De même, les achats chez les revendeurs de bateaux (+30 %) et dans les magasins de vélos (+62 %) sont en hausse, les aides fiscales et les économies liées aux restrictions de déplacement en ayant boosté la demande.

• Cette année, les finances des consommateurs sont mieux positionnées et pourraient contribuer à la reprise des voyages. Les Etats-Unis est le pays qui a accumulé le plus d’épargne supplémentaire en pourcentage des dépenses annuelles de consommation des particuliers, suivi du Canada, de l’Australie, du Royaume-Uni et de la Belgique. En Europe, la France est quant à elle avant dernière du classement. 

• Les déplacements aériens restent en baisse significative au niveau mondial, à quelques exceptions près. Selon le rapport, les vols intérieurs ont atteint au moins 90 % de leur niveau pré-pandémie dans un pays sur cinq. Si certains – notamment les États-Unis (103%), l’Australie (116%) et la France (115%) – dépassent le niveau pré-pandémie pour les vols intérieurs, d’autres – comme le Canada (28%), la Thaïlande (10%) et la Nouvelle-Zélande (11%) – sont encore loin du compte. Concernant les vols internationaux, seuls les pays d’Amérique Latine (Colombie, République Dominicaine Mexique), l’Australie et l’Ukraine atteignent un pourcentage de voyage pré-pandémie supérieur à 100%. Par ailleurs, les restrictions de voyage adoptées dans le cadre de la crise sanitaire positionnent la France comme le second pays d’Europe en termes de vols internationaux avec 63% de leur niveau pré-pandémique. 

• Les voyages d’affaires au niveau mondial accusent un retard d’environ quatre mois par rapport aux voyages de loisir. Les voyages d’affaires affichent des signes de reprise. En Australie, les réservations de voyages d’affaires intérieurs atteignent près de 80 % du niveau pré-Covid, contre à peine 50 % aux États-Unis par rapport à 2019. 

• La réouverture des frontières a alimenté 10 corridors de voyage intéressants.  La réouverture limitée des frontières a été problématique pour les voyageurs et l’industrie du voyage. Mais les quelques corridors ouverts, comme entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande ou entre les États-Unis et l’Amérique latine et les Caraïbes, connaissent des niveaux de voyage similaires à ceux qui prévalaient avant la pandémie, voire supérieurs.

« La pandémie a révélé l’importance du voyage et le désir de connexion avec nos familles, nos amis et nos relations professionnelles. Avec « Recovery Insights », nous donnons les clés aux compagnies aériennes, commerçants et villes pour mieux adapter leur offre, que ce soit pour le futur des voyages, des stocks ou des dépenses de proximité. » déclare Brice van de Walle, Directeur général de Mastercard France. « Cette étude démontre que le marché français est resté optimiste face aux contraintes et a su maintenir sa compétitivité vis à vis de l’international. Ceci est un bon présage pour l’après Covid-19, et nous donne toutes les raisons de croire que le secteur retrouvera prochainement son niveau d’antan. »

Mastercard a lancé Recovery Insights pour aider les entreprises et les gouvernements à mieux gérer les risques économiques inhérents au Covid-19. Avec cette initiative, Mastercard leur fournit des analyses et des services axés sur les données pour comprendre l’évolution constante des tendances de consommation et y répondre.

C’est ainsi qu’au début de l’année dernière, une grande compagnie aérienne d’Asie-Pacifique a utilisé Mastercard Test & Learn pour comprendre les moteurs de la performance durant la pandémie. Elle a découvert que les durées de voyage supérieures à sept jours avaient augmenté de près de deux tiers, et que le nombre de billets achetés plusieurs mois à l’avance avait augmenté de moitié environ. Sur la base de ces informations, la compagnie aérienne a pu ajuster instantanément sa stratégie en temps réel pour optimiser les ventes et mieux servir les voyageurs.

Pour lire le rapport « Recovery Insights: Ready for Takeoff? » dans son intégralité, rendez-vous ici. Il s’agit du quatrième rapport dans la série Recovery Insights ; découvrez les autres ici. 

*Les chiffres concernant le carburant sont en valeur nominale

**« Recovery Insights” : Prêt pour le décollage ? 

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